Pistolet 1763 modifié 66 par raccourcissement du canon et suppression de la capucine. La quasi totalité des pistolets 1763, jugés trop longs par la troupe, ont fait l'objet d'un raccourcissement réglementaire.
Platine à chien plat gravée "Manufre Royle a St Etienne" et portant le poinçon d'Honoré Blanc, contrôleur à St Etienne de 1763 à 1774. Bassinet en fer. Batterie à retroussis.
Pan gauche du canon daté 65 pour 1765. Le poinçon du contrôleur des canons est en partie effacé. Queue de culasse marquée M 1763.
Les garnitures de laiton portent pour certaines le poinçon PJ avec fleur de lys. La calotte porte le matricule F 10, F désignant la compagnie, 10 le numéro de l'arme dans la compagnie.
A l'arrière de la contre-platine le bois porte le cachet de réception de l'arme finie où figurent les initiales du contrôleur et de l'Inspecteur sous la fleur de lys.
Cette arme est en très bon état dans une belle patine.
Prix : 1800 €
Pistolet de Cavalerie, dit à coffre, du Modèle 1777, premier type, c’est à dire équipé du crochet de ceinture.
Platine gravée St Etienne, poinçonnée du L sous couronne du contrôleur des platines Etienne Lambert (en charge de 1777 à 1784).
Canon, pan gauche, daté 81, pour 1781 et portant le poinçon B sous couronne du contrôleur Berthéas (en charge de 1777 à 1785).
Calotte frappée du J sous couronne du réviseur des garnitures Javelle (en charge de 1777 à 1784).
Côté platine, le bois est daté de MARS 1781, date de réception de l’arme finie, et porte l’initiale A de l’inspecteur Argout (en charge de 1777 à 1781) et le B à la fleur de lys du contrôleur de l’arme finie Boulanger (en charge de 1763 à
1784).
Il est rare de trouver un pistolet à coffre Mle 1777 dans cet état, avec un aussi beau marquage de bois, car ces armes ont servi sur une très longue période, jusque sous l’empire.
Prix : 1950 €
Pistolet modèle An IX de la manufacture de Charleville.
Platine à corps rond et chien à espalet, gravée « Manufre Nale de Charleville » et poinçonnée du F de Le Fevre.
Canon pan gauche poinçonné P sous croix du contrôleur Prunier. Queue de culasse gravée M an 9.
Toutes les garnitures sont poinçonnées du F de Le Fevre. La bride de poignée comporte le matricule de l'arme : 5 . B . P . 5 . C . 12. Le C correspond à la compagnie, le 12 au numéro de l'arme dans la compagnie.
La crosse est équipée d'un anneau : ajout effectué règlementairement dans les corps. Cet anneau permettait d'attacher l'arme à la fonte au moyen d'une lanière de cuir. Le pistolet pouvait, ainsi, être jeté par dessus l'épaule après le tir, lors des charges, sans risque de le perdre.
Ce pistolet est dans son jus avec une légère fêle à l'arrière de la platine. Tous les poinçons sont cohérents et conformes.
Prix : 3400 €
Longue paire de pistolets d'arçon de luxe du début du XVIIIème siècle, vers 1720/1730.
Canons ronds à un pan supérieur, légèrement tromblonnés à la bouche, profusément gravés à fond creux de feuillages aux tonnerres. Queues de culasse dorées faisant hausse. Grains de mire dorés. Bouches décorées au trait de volutes.
Platines à silex dorées et gravées à fond creux d'animaux et de personnages. Bassinets dorés à facettes et pare étincelles. Batteries et chiens en acier bruni gravés à fond creux de volutes.
Montures de noyer blond, à fûts longs, sculptées autour de tous les encastrements. Calottes dorées à longues oreilles gravées à fond creux de portraits et de volutes. Vis de calotte masquées par un bouton en forme de mufle léonin. Contre-platine ajourée. Pontets à la charolaise dorés et décorés de trophées. Passants de baguette dorés. Baguettes en bois à embout en corne. Pièces de pouce dorées portant le monogramme "TC" du propriétaire.
Ces pistolets, non signés, sont de très belle facture. Ils sont en très bel état et ont conservé 90 % de leur dorure.
Prix : 12000 €
Pistolet Modèle An XIII de la Manufacture de Maubeuge.
Queue de culasse marquée M an 13, pan gauche du canon marqué B 1813, le B correspondant au poinçon de Daniel Bouissavy, 1er contrôleur de la Manufacture de Maubeuge en poste du 1/04/1808 jusqu’après la chute de l’Empire. Pan droit gravé EF pour Empire Français et frappé du S de l'inspecteur Jean Baptiste Schouller, Directeur de la Manufacture du 28/03/1811 au 30/06/1814.
Platine gravée « Maubeuge Manufacture Impériale » portant le poinçon DB dans un ovale de Bouissavy.
Toutes les garnitures sont poinçonnées du D sous étoile de Philippe Delmotte contrôleur à partir de1808 et du V surmonté de la couronne de Versadet, y compris la baguette.
Côté contre-platine on retrouve la marque de bois (le B dans un écu) du contrôleur D Bouissavy. Le cachet de réception est daté 3 (pour mars) 1813 et porte les lettres B.Y du premier Contrôleur Bouissavy, ainsi que le S, initiale de l’Inspecteur Jean-Baptiste Schouller.
Pour l’anecdote : l’Inspecteur Schouller, investi du commandement de la place de Maubeuge, lors de l’invasion de la France par les troupes alliées en 1814, résista trois mois avec une maigre garnison de 1000 hommes peu aguerris et ne déposa les armes, que bien après l’abdication de l’Empereur sur ordre express du Roi.
VENDU
Boîte nécessaire contenant une paire de pistolets à percussion réalisée par Gastinne Renette.
Le coffret est en palissandre. Le couvercle est marqueté d'incrustations dorées. Le motif central reprend le monogramme du propriétaire (CSL ?) sous couronne de marquis. Une clé permet de verrouiller la serrure. L'intérieur est gainé de velours bleu. L'intérieur du couvercle est signé à l'or "Gastinne Renette Arqr Ordinaire de S.M L'Empereur à Paris" sous un motif aux grandes armes impériales sur un faisceau de drapeaux.
Le coffret est complet de tous ses accessoires : baguettes de nettoyage et de chargement, moule à balles, maillet, tournevis, poire à poudre, boîte à calepins et à amorces.
Les deux pistolets sont magnifiquement gravés à fond creux tant pour le bois que pour le métal.
Le métal est mis en couleurs de différentes façons. La culasse, les platines et les garnitures sont gris. Les canons sont bronzés tabac. Les platines arrière portent toutes deux la mention "Gastinne Renette". Sur le dessus du canon est inscrit à l'or "Gastinne Renette Arqr de l'Empereur à Paris".
Les montures renaissance sont en bois d'ébène. Toutes les garnitures sont gravées de guirlandes et de motifs floraux.
Cette paire de pistolets est en tous points caractéristique de la mode en vogue sous Napoléon III vers 1860.
Gatinne Renette : En 1812, Albert Renette, vétéran des armées napoléoniennes, s'établit sur les Champs-Élysées. Il s'associe avec Louis Gastinne, militaire réformé en raison de nombreuses blessures reçues au cours de ses campagnes. Il se voit accorder le titre d'"arquebusier du roi" par la restauration. En 1834, le fils de Louis Gastinne, Louis-Julien Gastinne, épouse la fille d'Albert Renette, Joséphine Adèle. Ils déménagent à l'angle de l'Avenue Montaigne, de l'Avenue Franklin D. Roosvelt et du Rond-Point des Champs-Élysées. Après la proclamation de l'Empire en , la Maison Gastinne Renette devient fournisseur attitré de Napoléon III et de la Cour Impériale.
Prix : 18000 €