Pistolet d'officier, dit "Chien de mer", en raison de la forme de la calotte caractéristique de la mode en vogue chez les officiers de marine.

Canon à triple registre en bronze, octogonal au tonnerre, puis rond, renforcé d'un bourrelet à la bouche. Le pan gauche est poinçonné d'un M sous couronne, probablement la marque du canonnier. Culasse en acier intégrant la hausse. Vis de culasse finement gravée.

Platine non-signée, polie blanc, à corps rond. Chien à col de cygne. Bassinet à pare-étincelles. Ressort de batterie à galet. Toutes vis décorées. Oeuillets de contre-platine en argent élégamment découpés et gravés au trait. Crochet de ceinture en argent. Vis de culasse ouvragées. 

Monture en noyer de qualité, sculptée de perles et de feuillages. Crosse finement quadrillée. Toutes les garnitures sont en argent massif et soulignées de décors de fleurs et d'urnes. Calotte en argent en forme de tête de chien. Baguette en acier.

Toutes les pièces en argent portent la marque C.C dans un losange de l'orfèvre, le poinçon de titre dans un octogone et le poinçon de garantie dans un cercle. Ces poinçons sont malheureusement difficiles à déchiffrer.

Cette arme dans un état proche du neuf peut être datée de la fin du XVIIIème siècle ou début du XIXème.

L : 29 cm

VENDU

 

Pistolet modèle An XIII de la Manufacture de Charleville.

Platine à corps rond et chien à espalet, gravée « Manufre Imple de Charleville » et poinçonnée du D étoilé dans un losange de Philippe Delmotte détaché à Charleville et Maubeuge. L’intérieur de la platine est parfait. On y relève les mêmes repères de montage que sur le bois.

Canon pan gauche daté 1811 et poinçonné du B du contrôleur des canons Etienne Breuil en poste à la manufacture de 1806 à 1821. Queue de culasse gravée Mle An 13.

Toutes les pièces sont poinçonnées du T en couronne de François Tisseron contrôleur de 1796 à 1815. On retrouve également le D dans un losange de Delmotte sur la contre-platine, également frappée N.B comme le bois.

A l’arrière de la contre-platine le cachet de réception est daté mai 1811. On y retrouve le V de l’Inspecteur Jean-Baptiste Verpeau, Inspecteur de la Manufacture à cette date.

VENDU

Queue de culasse marquée Mle 1777, pan gauche du canon marqué B 1814, le B correspondant au poinçon de Daniel Bouissavy, 1er contrôleur de la Manufacture de Maubeuge en poste du 1/04/1808 jusqu’après la chute de l’Empire. Le canon est d’une longueur de 107 cm, plus court que la normale. Comme le rappelle Jean Boudriot, dans son ouvrage de référence, les canons, qui présentaient un défaut à la bouche n’étaient pas toujours mis au rebut et venaient équiper les soldats de petite taille. En l’occurrence ce fusil est bien né comme ça, comme en témoigne le tenon de baïonnette. 
Platine gravée « Maubeuge Manufacture Impériale » et poinçonnée R et I.
Toutes les garnitures sont poinçonnées du D sous étoile de Philippe Delmotte contrôleur à partir de1808 et certaines portent également le B de Bouissavy.
La crosse porte la marque de bois (le B dans un écu) du contrôleur D Bouissavy, derrière la contre-platine et derrière le cachet de réception. Le nom du crossier figure à l’arrière de la sous-garde. Le cachet de réception est daté Fr (pour février) 1814, soit pendant la campagne de France. Il porte les lettres B.Y du premier Contrôleur Bouissavy et le S, initiale de l’Inspecteur Jean-Baptiste Schouller, Directeur de la Manufacture du 28/03/1811 au 30/06/1814.
Ce fusil est présenté avec sa baïonnette poinçonnée du B étoilé de l'Inspecteur Borson à la Manufacture de Klingenthal en 1814, c'est à dire durant la même période. 
D'excellents marquages de bois permettent de lire l'histoire de cette arme, qui est un témoin du temps. Le propriétaire de l’arme y a laissé son nom gravé maladroitement des deux côtés de la crosse (Lecull ?) et il a diminué l’épaisseur du bois sous les garnitures pour mieux faire « sonner l’arme », lors du maniement d’armes (ce qui était interdit).
Pour l’anecdote : l’Inspecteur Schouller, investi du commandement de la place de Maubeuge, lors de l’invasion de la France par les troupes alliées en 1814, résista trois mois avec une maigre garnison de 1000 hommes peu aguerris et ne déposa les armes, que bien après l’abdication de l’Empereur sur ordre express du Roi. 

Prix : 2600 €

Pistolet modèle 1763 de fabrication révolutionnaire. Construit pendant la période de pénurie de cuivre, il est tout en fer.
Platine à corps plat gravée Mre de Libreville (le nom de Charleville sous la Révolution) et poinçonnée du L de contrôle de la manufacture. Chien plat à espalet. Bassinet en fer à pare étincelles.
Canon à pans. Queue de culasse gravée M 1763. Poinçon de contrôle RN (pour Régie Nationale ?) répété deux fois au tonnerre. Ce canon est matriculé 19R * 7c * 34.
Toutes les garnitures sont en fer et poinçonnées du L de Libreville. Pontet en demi-charolaise. Côté contre-platine la marque de réception A est gravée dans le bois, ainsi que deux coches, probablement le signe de reconnaissance du propriétaire de l'arme.
Cette arme est en bon état. Elle n'a jamais été touchée et conserve sa patine. Elle est caractéristique de la période.

 

VENDU

Carabine de luxe, de Boutet à Versailles, dite "de botte" en raison de la façon dont elles étaient portées par les officiers.

Canon octogonal légèrement tromblonné, bleui, signé sur le pan supérieur "Boutet Directeur Artiste", hausse fixe au tonnerre, point de mire en argent réglable, calibre 14 mm, rayé cheveu alternant neuf grosses rayures, queue de culasse unie. Longueur 48 cm.

Platine à corps plat, festonnée et découpée à l'arrière, signée "Manufre à Versailles", chien à col de cygne, queue de détente réglable, bassinet à pare-feu, ressort de batterie élégamment travaillé, sous garde en volute.

Garnitures en fer découpées, bronzé patiné, toutes vis et rosettes de contre-platine gravées.

Crosse en noyer choisi à fût long. Joue sculptée d'un feuillage, poignée quadrillée.

Baguette en bois fruitier terminée par un embout en fer tourné.

Epoque Directoire - Consulat. Très bon état.

Ce type de carabine était donné en récompense aux officiers généraux. Ce modèle est très proche de celles offertes par la Manufacture de Versailles aux Directeurs. Voir carabines de Reubell, de Lazare Carnot ou du Maréchal Lannes.

Nicolas Noël BOUTET (1761-1833) : arquebusier du Roy, puis Directeur de la Manufacture de Versailles, de l'An II à 1818. Il produisait des armes blanches et à feu, surtout celles de récompense, d'honneur et de grand luxe. Il acquit une immense renommée internationale pour la qualité d'exécution et l'originalité de sa production. Il ouvrit à Paris un dépôt de la Manufacture, au 1236 rue de la Loi (rue de Richelieu) en l'an XI, puis au 87 rue de Richelieu en 1807. Il essuya de graves revers financiers à la Restauration, et il se retrouva arquebusier privé, au 23 rue des Filles Saint-Thomas, de 1823 à 1831. Il eut un fils, Pierre Nicolas (1786-1816), qui fut brièvement associé à son activité ; c'est pourquoi des armes de l'entreprise Boutet portent la signature BOUTET & FILS.

Prix : 13000 €

Typique paire de pistolets d'officier de marine d'époque premier Empire.

Canons en bronze octogonaux à point de mire en argent, poinçonnés sur les pans gauche de Saint Etienne, queues de culasse en fer gravées portant un oeilleton.

Platines à corps rond en laiton, non signées. Chiens à col de cygne et batteries en fer.

Garnitures en laiton, découpées et gravées de feuillages et de rinceaux. Calottes ovales plates.

Crosses en noyer blond, poignées finement quadrillées et cannelées sur le dessus.

Baguettes en fanon de baleine à embout de corne, l'une formant tire-balle, l'autre passant de nettoyage.

Longueur 29,5 cm.

Vers 1810.

VENDU